Savez-vous que les procédés d’impression jouent un rôle important dans la qualité des documents imprimés ? en effet, le choix des procédés dépendent généralement du nombre d’exemplaires à reproduire, de la qualité des textes et bien d’autres critères encore. Alors, pour vous aider à choisir celui qui vous convient, découvrez comment imprimer les documents ?
Impression offset, c’est quoi ?
L’impression offset fait partie des procédés d’impression avec forme imprimante, utilisée dans l’édition de qualité courante et pour les reproductions en grand nombre. Son principe est basé sur la répulsion réciproque de l’eau et des encres grasses. Cela consiste à reporter d’abord l’image encrée du support imprimant, qui est généralement une plaque de métal gravée, sur un cylindre recouvert d’une feuille de caoutchouc (appelé blanchet), puis de transférer par pression l’encre sur le support en papier. Les plaques métalliques ne sont pas directement en contact avec le support papier. Il existe 2 types d’impression offset : l’impression offset conventionnelle qui utilise de l’eau et l’offset Waterless, sans eau mais qui utilise de la silicone.
L’impression offset présente un grand nombre d’avantages tels que :
- La possibilité de recourir à la polychromie (l’utilisation des différentes couleurs)
- La répétition aisée, d’où son adéquation avec l’édition en grande quantité
- La qualité de l’impression
- La rapidité
- La possibilité d’imprimer jusqu’à 6 couleurs.
Mais, l’impression offset présente également quelques inconvénients tels que :
- Le repérage délicat
- La limitation d’utilisation de certains supports
- Les contours moins nets
- La difficulté et la perte de temps dans la correction des plaques ingrates
- Le coût élevé.
Impression typographique, c’est quoi ?
La typographie est le plus ancien des types d’impression connus dans l’histoire de l’imprimerie. Bien que ce type de procédé date des anciens temps, il est connu depuis l’ancienne civilisation chinoise, il fut mis en exergue lorsque Gutenberg a mis au point un procédé plus moderne en 1450 ou 1455 selon d’autres sources.
Ce procédé d’impression avec forme imprimante consiste à presser directement sur le support final, la plaque encrée qui comporte les gravures ou les caractères en relief.
L’impression typographique est un procédé minutieux puisque pour former un mot, il faut aligner les caractères, appelés également poinçons, qui, une fois assemblés, formeront une ligne et les lignes, un texte. De même, pour obtenir une impression nette et de qualité, il faut que l’ensemble soit soumis à un forte pression d’où l’utilisation d’une presse spéciale.
Si au début de l’histoire de l’imprimerie la composition des textes, à l’aide du composteur se faisait manuellement, grâce à l’avancée de la technologie en imprimerie, la composition des lignes se fait automatiquement, en utilisant par exemple la machine de composition Monotype.
Depuis les premiers caractères typographiques inventés par Gutenberg, les imprimeurs disposent désormais d’une grande diversité de caractères de taille des polices. C’est cette diversité et cette flexibilité qui rendent intéressant le procédé d’impression par typographie.
La flexographie, c’est quoi ?
La flexographie, peu courante dans l’impression des documents est très présente, dans l’impression des emballages où on peut utiliser une grande diversité de supports. En effet, ces matières peuvent être du fil polyéthylène, du carton, plat ou ondulé et aussi de papier.
Il s’agit d’un procédé d’impression qui dérive de celui à l’aniline, déjà connue dans les années 1952. Mais comme l’encre à l’aniline est nocive aussi bien à la santé qu’à l’environnement, des améliorations ont été apportées et à la place de l’encre à l’aniline, les imprimeurs utilisaient des résines polyamides. C’est ainsi que ce nouveau procédé d’impression fut appelé Flexographie. Puis avec l’avènement de plaques photopolymères dans les années 70, elle gagna en notoriété.
Basé sur les mêmes principes que la typographie en imprimerie, la flexographie est un procédé d’impression qui consiste à imprimer directement les textes sur le support. Seulement, la forme imprimante utilisée est souple et en relief : il s’agit du cliché.
Pour comprendre le fonctionnent de la flexographie, on peut se référer à celui du tampon encreur, mais en l’imaginant à une échelle industrielle.
Un des nombreux avantages du procédé d’impression par flexographie consiste dans la possibilité de faire des impressions en couleur, grâce à la technique de la quadrichromie.
L’Héliogravure, c’est quoi ?
Procédé d’impression utilisé pour les très longs tirages, avec au moins 350 000 exemplaires, l’héliogravure permet d’imprimer sur une grande diversité de supports tels que le papier, le carton, les polymères, les emballages souples, etc. Son utilisation est également variée car on peut faire de l’impression héliogravure, aussi bien pour la production en grande quantité de timbres que celles des catalogues, des magazines et bien d’autres encore.
L’héliogravure, appelé également rotogravure, du fait de l’utilisation de cylindre gravé d’alvéoles, est une technique d’impression, dérivée de l’invention de Nicéphore Niépce, lorsqu’il travaillait sur une méthode de gravure à partir de ses prises de vues. Et au fil du progrès, l’héliogravure fut améliorée. De nos jours, cette technique qui fait appel à une technologie de pointe utilise les mêmes principes qu’à ses origines.
Le principe de l’héliogravure consiste à transférer une image sur une plaque de cuivre, en utilisant une gélatine photosensible. Il s’agit d’un procédé d’impression en creux. C’est-à-dire que le cylindre en cuivre, gravé mécaniquement, comprend des alvéoles par lesquelles l’encre est transférée directement sur le support. La taille et la profondeur de chaque alvéole détermineront la trame, qui sera plus ou moins dense. C’est ainsi qu’on peut varier l’intensité des couleurs.
L’impression sérigraphie, c’est quoi ?
L’impression sérigraphie est un procédé d’impression qu’on retrouve généralement dans le textile mais il est également utilisé dans la sérigraphie industrielle où on emploie une grande variété de supports : papier, carton, bois, plastique, métal, verre, etc.
Ce procédé qui est également une forme d’expression d’art voit ses origines en Chine, durant la dynastie Song. Et c’est à la suite de la forte immigration chinoise du XIXe siècle aux Etats-Unis qu’il fut repris et modernisé par les Américains, qui l’exportent, à leur tour, en Europe, durant la deuxième guerre mondiale.
Cette technique qui utilise le même procédé que le pochoir, consiste à faire passer l’encre à travers les mailles d’un écran, en utilisant une racle. En imprimerie moderne, on utilise les mêmes principes que dans les temps anciens, seulement les équipements ont été changés pour une manipulation plus aisée. L’écran, qui était à l’origine un tissu de soie, fut remplacé par le polyamide et le polyester dans la sérigraphie moderne. Le cadre, qui était autrefois en bois, est désormais en aluminium.
L’imprimeur met en place l’écran et le support, préalablement préparés, sur la machine de sérigraphie, puis, il enduit l’écran d’une émulsion photosensible de sorte que seule la partie exposée à l’insolation durcisse et imprègne le support.
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